Pourquoi mes poules s'attaquent entre elles ?
Picage, coups de becs, arrachage de plumes... Rien ne va plus au poulailler ! Si vos poules deviennent agressives, cela peut traduire un profond mal-être et mettre en péril le bon équilibre de votre basse-cour. À vous d’intervenir !
Comment fonctionne la hiérarchie chez les poules ?
La hiérarchie des poules permet de maintenir la cohésion du poulailler toute la journée. Comme elles vivent par pair ou en groupe, l’une prend forcément l’ascendant sur les autres. Ce comportement naturel va jusqu’à dicter l’ordre d’alimentation, l’attribution des perchoirs ou des bains de poussière.
Il arrive parfois qu’une jeune poule flamboyante et bien portante se sente poussée des ailes. La dominante la remettra aussitôt à sa place, violemment s'il le faut. Il s’agit d’un acte naturel dans la chaine d’équilibre de votre poulailler.
N’intervenez donc qu’en cas de danger pour la poule attaquée !
Les conflits dans le poulailler : causes et solutions
Les raisons d’affrontements entre poules sont nombreuses. Si vous découvrez des plumes au petit matin ou certains de vos volatiles en sang, ne cherchez pas : elles se sont “crêpé le chignon”. Et si vous n’en trouvez pas vite la raison, ça peut dégénérer. Les poules peuvent s’attaquer mortellement !
1. Vos poules ont-elles assez de place ?
1, 2 poules pour commencer puis 3,4 quand on commence à prendre le coup de main... Très vite, sans s’en rendre compte, on est à la tête d’un vrai petit élevage. Seul problème, votre poulailler est resté le même qu’au début. Les poules ont beau être des animaux sociables et peu envahissantes, elles ont besoin d’avoir de l’espace pour se sentir à l’aise.
Comptez 1 à 2 m² par poule dans votre poulailler et 20 m² dans l’enclos par individu.
Vous allez agrandir votre élevage et votre maison en bois va devenir trop petite ? Pas d’inquiétude : il existe des poulaillers XXL pour accueillir tout ce petit monde. Quant à votre enclos, si il est livré avec votre poulailler, vous êtes tranquille. Si ce n’est pas le cas, optez pour un rouleau de grillage solide pour poules ou même un parc grillagé sécurisé.
2. Sont-elles suffisamment nourries ?
Les disputes pour l'alimentation ou l’accès à l’abreuvoir sont également très fréquentes au sein d’un poulailler. Calculez correctement les portions pour votre nombre de poulettes et n’oubliez d’adapter leur nourriture en fonction des saisons. En effet, vos poules pondeuses n’auront pas les mêmes besoins en été qu’en hiver. Inutile de les charger en aliments riches en protéines l’été, trop lourds pour elles et qui finiraient par les rendre malade voire même, de mauvaise humeur.
Une poule mange entre 100 et 180 g de graines par jour, sans compter les insectes, déchets de légumes et autres friandises qu’elle trouve sur son parcours tout au long de la journée.
De plus, elle ne mange pas 3-4 fois à des heures ponctuelles : la poule grignote tout au long de la journée. Il faut donc faire en sorte de lui laisser un accès libre à la nourriture tout le temps. Ne manquez pas de les nourrir chaque matin parce qu’après une nuit sans rien avaler, la poule sera fébrile. Sinon, passez aux mangeoires automatiques : ce sont elles qui travailleront pour vous !
Pareil pour l’eau : la poule boit plus qu’elle ne mange à raison de 0.5 l d’eau par jour. Veillez à ce que l’abreuvoir soit propre et toujours rempli.
3. Avez-vous intégré de nouvelles poules ou poussins récemment ?
Si vous avez introduit de nouvelles poules pondeuses ou des poussins dans votre élevage, peut-être que la sauce n’a pas pris :
- vérifiez si vos derniers arrivants sont blessés,
- si c’est le cas, isolez-les immédiatement dans un petit parc grillagé à part ou une cage,
- retentez l’expérience de l’intégration en suivant nos conseils.
4. Y a-t-il une poule trop dominante qui fait du zèle ?
Il est aussi possible que la poule “cheffe” en fasse un peu trop. Si elle a des tendances agressives, elle s’en prendra à ses congénères, quoi qu’il arrive, que la hiérarchie soit respectée ou non.
L'avantage des poules c’est qu’elles ne naissent pas dominantes, elles le deviennent au contact de leurs congénères plus soumises. Pour changer cette dynamique un peu violente, rien de plus simple. Repérez la poule dominante et isolez-la du reste du poulailler quelques jours. Une nouvelle hiérarchie s’installera entre les poulettes restantes puis vous pourrez de nouveau introduire la récalcitrante qui aura perdu son statut.
Le poulailler devrait vite retrouver son calme.
Que faire des poules blessées ?
En attendant, il y a des poules à soigner :
- identifiez-les grâce à leurs blessures,
- mettez-les en quarantaine le temps que les choses se tassent,
- profitez-en pour les soigner,
- réintroduisez-les par deux, comme pour les poussins ou les nouvelles venues.
Pour plus d’informations sur l’élevage de poules, rendez-vous sur notre blog !